cin_ma1Comme promis, nous vous proposons quelques livres sur le cinéma, livres outils pour vous permettre cin_ma2d’affiner vos analyses et d’améliorer vos techniques de réalisation. Tout d’abord, deux livres parus aux éditions des Cahiers du Cinéma, dans la collection « essais » : « le montage au cinéma » de Dominique Villain et « la lumière au cinéma » de Fabrice Revault d’Allonnes.. Dominique Villain pose plusieurs questions autour du montage : qu’est-ce que le montage ? Qu’est-ce qu’un « bon » montage ? Quand arrêter le montage ? La collaboration entre le monteur et le réalisateur. Il décrit aussi un certain nombre de trucs et d’astuces. Enfin, il aborde le montage à travers 3 grands réalisateurs :Eisenstein, Jean-Luc Godard et « a bout de souffle » et Orson welles. Fabrice Revault d’Allonnes se penche sur la question de la lumière et ses différentes fonctions. Il nous propose une véritable grammaire de la lumière. Il développe aussi son analyse dans un sens historique en montrant les cin_ma3différents usages de la lumière en fonction des périodes cinématographiques : la période pré-classique de 1895 à 1920, la période classique des années 30 aux années 50, la Nouvelle vague et enfin les années 70cin_ma4 et 80. Un éclairage est plus particulièrement proposé sur des réalisateurs comme : Murnau, Lang et les « trois lumières », Dreyer, Stenberg, Welles, Visconti, Bergman, Tarkovski, Bresson, Godard
Nous complétons la collection « Armand Colin Cinéma » avec 3 nouveaux titres : « scénarios modèles et modèles de scénario » de Francis Vanoye, « l’analyse des films » de Jacques Aumont et Michel Marie, « l’analyse de séquences » de Laurent Jullier. Jacques Aumont et Michel Marie nous proposent une véritable boite à outils pour analyser des films. Ils abordent l’analyse dite « textuelle », l’analyse narratologique, l’analyse de l’image et du son et aussi les rapports entre analyse et histoire..
cin_ma5Francis Vanoye s’intéresse à la question du scénario. Le scénario de film est une forme très particulière d’écriture..Ses modèles diffèrent et évoluent en fonction des époques, des contextes de production, des conditions d’écriture.  En outre, le scénario est traversé, façonné par des modèles très cin_ma6divers issus du théâtre, du roman et de bien d’autres formes d’expression. Ce sont ces modèles, leurs avatars, leurs interactions qu’ils analysent dans cet ouvrage.  Le scénario y est envisagé comme un ensemble de propositions visant à modeler un film dans ses contenus, ses structures narratives, dramatiques, séquentielles, ses dialogues, mais il est aussi analysé dans le contexte de sa création : la société qui le produit, le public auquel il est destiné.Cette réflexion s’appuie sur l’analyse de nombreux exemples, de Chaplin à Truffaut, de Griffith à Coppola, de Epstein à Wenders, d’Antonioni à Pialat.
De son côté, Laurent Jullier s’intéresse à l’analyse d’une séquence de film ? Qu’on le fasse pour le plaisir ou pour répondre aux nécessités d’un devoir, d’un examen ou d’un concours, il existe quelques bases indispensables, et ce livre se propose de les donner. L’auteur fournit des outils d’analyse et des conseils pratiques accessibles à tous sans connaissances préalables, aussi bien dans le domaine technique (point de vue, profondeur cin_ma7de champ…) que dans le domaine esthétique (styles, scénographies…). Chacun des outils est expliqué à cin_ma8l’aide de tableaux ou de photogrammes, et d’exemples de films puisés dans toute l’histoire du cinéma, sans distinctions : Spielberg aussi bien que Godard, Batman autant que Charlot, le cinéma d’art et essai tout comme le cinéma populaire. On y apprend comment analyser sans porter de jugements de valeur, comment contourner les clichés qui attendent l’analyste, et comment s’y retrouver entre les outils démodés d’études. Trois  » analyses-modèles  » complètent cette présentation, chacune portant sur des films de styles différents – classique, moderne et postmoderne. Des descriptifs d’épreuves sont fournis et commentés : option cinéma du bac, option cinéma des agrégations de lettres et d’arts plastiques, concours d’entrée à la FEMIS et à l’Ecole Louis-Lumière.
Enfin, toujours dans une souci méthodologique, nous vous invitons à consulter le livre de Jean Mitry « la sémiologie en question », paru aux éditions du Cerf. L’auteur nous montre l’intérêt et les limites de la sémiologie appliquée au film.
Nous avons complété notre commande avec deux livres plus thématiques : « animation et propagande : les dessins animées pendant la Seconde Guerre mondiale » de Sébastien Roffat, paru chez L’Harmattan et « mythes, monstres et cinéma » d’Olivier Grim, paru aux Presses Universitaire de Grenoble. Le premier évoque la manière dont les gouvernements ont investi le cinéma d’animation pour orchestrer leur propagande. L’ouvrage propose une approche géographique en fonction des forces en présence : le cinéma d’animation et les forces de l’Axe, les forces alliés, les pays sous la botte allemande, ou les pays neutres.
Olivier Grim nous propose l’étude d’un film très singulier :Freaks ou la Monstrueuse parade, réalisé en 1932 par Tod Browning qui met en scène des acteurs aux infirmités majeures et authentiques pour nous conter les mésaventures amoureuses des sociétaires d’un cirque. Par une analyse filmique détaillée de ce document à la carrière étonnante, l’auteur en propose une lecture neuve avec les outils offerts par l’anthropologie et la psychanalyse. Contextualisé et comparé à d’autres productions issues de la même veine – Elephant Man de David Lynch entre autres – Freaks comme expression datée de rapports entretenus avec l’infirmité, s’avère être un analyseur implacable de nos pratiques sociales passées, présentes et probablement futures, ce qui explique sa dimension mythique.Par ce biais, le lecteur est convié à porter un autre regard sur ce que nous cin_ma9appelons aujourd’hui la question du handicap. Pourquoi, malgré les efforts consentis, l’intégration sociale des personnes en situation de handicap reste-t-elle jusqu’à présent une utopie? Ce livre décrypte nos motivations inconscientes où les représentations de mort sont convoquées.
Je terminerais avec l’édition définitive des entretiens entre Alfred Hitchcock et François Truffaut, livre passionnant qui nous permet d’entrer dans l’oeuvre d’Hitchcock et de comprendre entre autres son art du suspense. Cet entretien durera plus de 4 ans. Truffaut lui posera plus de 500 questions