a2La fondation Cartier pour l’art contemporain, située à Paris, propose une exposition sur la photographe Claudia Andujar, à partir du 30 janvier et jusqu’au 10 mai 2020. Cette hongroise, âgée de 88 ans, continue d’œuvrer pour soutenir le peuple Yanomami qui parvient tant bien que mal à vivre dans la forêt amazonienne, malgré les tentatives de déforestation, de colonisation a1agricole et de dissolution de leur territoire.

L’exposition, montée à Sao Paulo en 2019, raconte ce combat à travers 300 photographies, une installation et des dessins réalisés par les Yanomamis à qui elle avait fourni papier et crayon pour s’exprimer.

Née d’un père hongrois, mort dans les camps pendant la deuxième guerre mondiale, elle a consacré sa vie à la cause de ces indiens qui subissent une forme de génocide. Des photographies mettant en avant des numéros mis autour du cou des indiens à l’occasion d’une vaccination rappellent le tatouage sur le bras des juifs.

A côté de l’aspect militant et la nécessité d’aider ces populations, l’intérêt du travail de Claudia Andujar réside dans la qualité esthétique de son œuvre. A partir de certaines techniques comme l’application de la vaseline sur l’objectif, la pellicule infrarouge, elle s’amuse à créer des distorsions visuelles qui dessinent une ambiance chamanique. Elle doit aussi relever un défi important : le manque de lumière dans le bas de la canopée.

Dans le numéro 1525 du courrier international, en date du 23 janvier 2020, vous pourrez lire une interview dans laquelle elle revient sur la naissance de sa vocation, son arrivée au Brésil, sa rencontre avec les peuples autochtones et les Yanomamis, en particulier. Ne pratiquant ni le portugais ni les langues indigènes, elle a utilisé la photographie pour communiquer. A la fin de l’article, elle revient sur les difficultés qu’elle a rencontrées dans son travail militant auprès des autorités brésiliennes.

a4Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de la Fondation Cartier :https://www.fondationcartier.com/expositions/claudia-andujar-lalutteyanomamia5