a3Nous vous invitons à fêter le 28èmesalon de Montreuil, consacré à la littérature et à la presse pour la jeunesse, en venant découvrir quelques livres illustrés, exposés au CDI. Le salon de Montreuil a pour thème cette année l’aventure. a2Nous vous en reparlerons dans un prochain billet… Notre coup de cœur va cette année à l’œuvre d’Antoine Guilloppé dont nous vous avions déjà parlée dans un précédent billet. « Pleine lune » nous propose un voyage nocturne dans une forêt pleine d’animaux qui apparaissent de manière positive et négative en fonction de la position de la lune. Comme dans les livres suivants, les silhouettes des animaux se présentent dans un décor ciselé, nous rappelant les plus belles dentelles. Le noir et blanc va s’orner de dorure avec le titre suivant :« plein soleil ». Nous quittons la forêt tempérée pour la savane africaine. Le soleil joue à cache-cache avec les dentelles de décor : hautes herbes, arbustes, acacias. L’homme pénètre dans cet univers à travers deux personnages : Issa et sa belle. Tous deux ensoleillent cet univers grâce a4à  leurs parures. Dans le dernier volume « ma jungle », la palette s’étoffe de petites taches de couleur. Cette fois-ci, nous pénétrons dans la jungle asiatique à la recherche du tigre. Les trois ouvrages sont édités chez Gautier Languereau.

Dans un tout autre genre, nous continuons à nous intéresser aux pop-ups. Nous sommes partie à la rencontre d’un des pionniers du genre Gérard Lo Monaco, avec deux titres. Tout d’abord, un livre diorama, paru aux éditions Gallimard Jeua5nesse, évoque de manière hyper elliptique l’œuvre d’Hermann Melville « Moby-Dick ». Puis, l’auteur nous entraîne dans l’univers du cirque dans un livre animé qui se déplie complètement pour prendre la forme d’un chapiteau. L’ouvrage sort aux éditions Hélium. Philippe Ug  se définit, comme Gérard Lo Monaco, d’ingénieur papier. Il crée, aux éditions « les grandes personnes » un petit livre intitulé « drôle d’oiseau ». Nous assistons à la naissance et au développement d’un oiseau.

Nous continuons à suivre les auteurs que nous avons reçus dans le cadre de « livre comme l’air ». Intéressons-nous, tout d’abord, à Ba6éatrice Alemagna qui nous propose souvent dans ses albums des techniques variées. Dans « au pays des petits poux », publié chez Phaïdon, elle réalise ses illustrations à partir de tissus. Dans « Karl Ibou », elle reprend une technique qu’elle avait déjà utilisée avec « un lion à Paris » : le collage. Nous allons à la rencontre d’un homme qui « déteste tout. Même les frites » et qui va petit à petit ouvrir ses yeux, son esprit et son cœur sur le monde. Nous assistons à sa7a métamorphose. Le livre est publié chez Autrement. De son côté, Anne Herbauts, nous propose, chez Castermann, un album tout en douceur et tout en relief qui s’intitule « de quelle couleur est le vent ? ». Cette question est posée par un petit enfant aveugle. L’auteur utilise diverses techniques de peinture, du vernis, du relief, des images trouées pour faire un livre tactile. Tout ne passe pas par les yeux et les mots mais aussi par le toucher. Anne Herba8auts ne donne pas de réponse définitive à cette question poétique mais s’amuse décliner une belle palette de réponses colorées. Pour elle, la réponse se situe plus au niveau tactile que visuel. Nous pouvons signaler que ce livre est d’autant plus tactile que l’illustratrice a peint certaines pages avec ses doigts. Emmanuelle Houdart s’associe à l’écrivaine Marie Desplechin pour nous offrir chez Thierry Magnier un superbe album intitulé « saltimbanques ».L’auteur est parti des illustrations d’Emmanuelle Houdart pour inventer les petites vies de phénomènes humains, oeuvrant dans un cirque imaginaire. Nous faisons la connaissance de Consolacion et Esperanza, les soeurs siamoises, de Pavel le musicien sans bras ni jambes, d’une femme à barbe, une femmea9 sirène…Nous retrouvons l’univers poétique de Marie Desplechin et celui d’Emmanuelle Houdart, qui a travers ses personnages, s’interroge sur sa vie.

Actes Sud Ja10unior propose dans la même veine que le « bestiaire indien », « le bestiaire du Gange ». L’auteur Rambharos Jha reprend le style du Mithila (Etat du Bihar au nord-est de l’Inde) pour faire découvrir les animaux qui peuplent le fleuve sacré de sa source à son delta. A noter que ce livre est fait de sérigraphies entièrement fabriquées à la main. sur un très joli papier. Frédéric Clément avait illuminé le dernier salon de Montreuil avec son exposition « Botanique Circus ». Albin Michel propose de partir à la rencontre de cette faune botanique bigarrée. Vous rencontrerez, par exemple, Fragolo, le dompteur de fraises sauvages, la Senorita Lupa, mi-femme, mi-lupin. A « la joie de lire », Shimako Okamura nous propose un album sans parole intitulé « under ground ». Nous partons dans un voyage à la Jules Verne vers le centre de la terre sur laa11 piste d’une taupe. On découvre des fossiles de poissons de dinosaures, le magma volcanique avant de ressortir grâce à un tuyau d’arrosage. Je terminerai avec un livre plutôt sérieux, proposé par les éditions de la BNF, écrit par Michèle Sacquin, intitulé « des chats passant parmi les livres ». L’auteur s’évertue à retrouver les traces et présences du chat dans l’iconographie. : enluminure, tableaux, dessins, caricatures.

Pascal Broutin

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