irving_penn1Deux grands noms de la photographie viennent de disparaitre : Willy Ronis ce 11 septembre 2009 et Irving Penn le 7 octobre 2009. Irving Penn, né en 1917, frère du cinéaste Arthur Penn, débute sa carrière auprès du designer Alexey Brodovitch, pour la revue Harper’s Bazaar. Il rencontre ensuite Alexander Liberman, directeur artistqiue du magazine Vogue dont il devient l’assistant en 1943. Au cours de  sa carrière, il réalise plus de 150 couvertures pour cette revue prestigieuse de mode. Il illustre par ses photographies deux livres d’Issey Miyake. Il réalise aussi des portraits de célébrités. J’aime tout particulièrement ceux de Miles Davies, Picasso et Yves Saint Laurent. A la fin de sa vie, il nous propose des natures mortes de végétaux mais aussi de légumes surgelés. Ce qui caractérise son travail c’est à la fois son sens de la lumière et le dépouillement de ses décors. Il invente une lumière proche de la lumière naturelle. Il introduit des fonds neutres pour photographier ses personnages, faits de panneaux de bois recouverts d’une simple toile grise. Lors de ses différents voyages à l’étranger, il privilégie ce procédé plutôt que l’utilisation du décor naturel. Ses photographies ethnographiques ne sont pas prises dans leur milieu naturel mais dans un studio. Il révolutionne aussi la photographie des nus dans la mesure où il les photographie généralement sans tête cadrant exclusivement des seins aux genoux. Éloignées des canons actuels, les modèles sont gros, potelés Pour vous rendre compte de son travail,  je vous renvoie à l’article de Michel Guerrin, publié dans le Monde daté du 9 octobre 2009 et au très beau site  « photograhy now a collection of outstanding artists », à l’adresse suivante : http://photography-now.net/irving_penn/.C’est une manière pour nous de vous recommander chaudement ce site qui nous propose de feuilleter des albums de grande qualité au niveau de la reproduction photographique. Vous trouverez d’autres photographies sur le site masters of photography http://www.masters-of-photography.com/P/penn/penn_games_full.html

Willy Ronisen, né en 1910, rencontre la photographie grâce à son père qui ouvre son propre studio sous le nom de Roness. Leronis fils aide le père malade. Il photographie les manifestations ouvrières de 1934 à 1936. Il fait la connaissance d’illustres photographes comme Robert Capa, David Seymour, Kertesz, Brassaï et Cartier-Bresson. Mais, il poursuit sa carrière en compagnie d’autres illustres photographes. En effet, il rejoint l »‘Ecole Française d’après-guerre » au côté d’artistes comme Robert Doisneau ou Edouard Boubat qui photographient la vie tout simplement, le bonheur d’être en paix après le traumatisme de la seconde guerre mondiale : le rire d’un enfant, un couple amoureux. Son appartenance au parti communiste l’amène à photographier les petites gens, les petits métiers. Le regard est toujours tendre, humaniste. Il ne cadre que le bon côté de la vie. D’un point de vue technique, nous pouvons relever un gros travail sur la lumière et une composition rigoureuse héritée des peintres flamands. Pour en savoir plus sur l’artiste, je vous invite à lire l’article du Monde de Claire Guillot, en date du 15 septembre 2009. Beaucoup de clichés sur la toile et de vidéos sur Dailymotion. Je n’ai pas vraiment trouvé de site remarquable. Vous pouvez toujours regarder la galerie proposée par  http://monsieurphoto.free.fr/index.php?menu=1&Id=3&ss_menu=1

Pascal Broutin