tennisCe mois de juin sera sportif. Tennis avec Roland Garros et la coupe d’Europe de football. M. le magazine du Monde, numéro 37 en date du 2 juin 2012 étudie les rapports entre le tennis et la politique : pourquoi de nombreuses personnalités politiques de gauche comme de droite aiment le tennis ? Le combat des tennismen s’apparente à celui des élus. Pour François Baroin : « on est tous des compétiteurs, en politique comme au tennis, on est là pour gagner ». Il faut s’adapter à son adversaire, trouver la bonne réponse, la bonne tactique, sans oublier le hasard ou la providence qui feront passer la balle qui touche le filet du bon ou du mauvais côté. Dans un deuxième temps, le journaliste s’amuse à dresser le portrait de quelques hommes politiques et en particulier les derniers présidents de la République. En effet, le sport permet de révéler le caractère des personnes. Dans le sport, comme en politique, on jure, on triche, on est plus ou moins fair-play, plutôt offensif ou défensif, adepte des coups vicieux, grossier ou civilisé, cogneur ou stratège, entêté, persévérant, autoritaire avec son partenaire ou son adversaire, mauvais perdant, tendu ou relâché. Réservé plutôt à une élite de droite, le tennis se démocratise et se féminise. Il n’est plus le sport de classe qu’on a connu précédemment.

Dans un article du Monde Diplomatique de Juin, David Garcia revient sur l’argent et le football. Il montre comment les grands clubs européens se sont surendettés pour attirer les meilleurs joueurs de la planète : coûts de transferts mirobolants, salaires des joueurs et des intermédiaires démesurés. Il prend comme exemple les grands clubs espagnols comme le FC Barcelone ou le Réal de Madrid qui bénéficient d’un traitement fiscal de faveur dans un pays fortement touché par la crise. Face à cet état de fait, Michel Platini, président de l’UEFA, veut moraliser la situation en instaurant un « fair-play financier ». Pour lui « nous devons apprendre aux clubs à devenir normaux, à ne pas dépenser l’argent qu’ils n’ont pas. parce que si nous le faisons, nous, nous allons en prison, si, en revanche les clubs de foot le font, ils gagnent des trophées plus facilement et ce n’est pas normal ». Le problème est que les grands clubs prestigieux font du chantage en menaçant de boycotter les grandes compétitions comme la Ligue des Champions et d’en organiser des parallèles entre eux. Les marges de manoeuvre pour moraliser le système demeurent donc très faibles.

Pascal Broutin