b1Dans le domaine de la fiction, j’aimerais tout d’abord vous présenter la  superbe bande dessinée de Thierry Murat « les larmes de l’assassin », parue aux éditions Futuropolis. Ce livre est librement adapté du roman d’Anne-Laure Bondoux. L’histoire illustre le syndrome de Stockholm qui fait qu’un otage éprouve pour son agresseur une certaine empathie, à force de le côtoyer. Le héros, un petit garçon, vit avec ses b2parents dans le sud du Chili dans une région tout à fait désertique, jusqu’au jour où Angel, repris de justice multirécidiviste, débarque et tue ses parents. Il restera sur place et on assistera à la naissance d’une amitié filiale…. L’histoire est tout à fait poignante. J’apprécie aussi tout particulièrement les dessins de Thierry Murat, la qualité des monochromes. Sa palette s’étend principalement du gris au marron en passant par différents types de jaune. L’illustrateur nous propose des plans tout à fait intéressant : nous ne voyons jamais les yeux d’Angel à cause de l’ombre portée de son chapeau, mais aussi parfois au choix d’un gros plan qui s’étend du menton au nez. Ces différents éléments témoignent certainement de la peur de l’enfant qui n’ose pas regarder les yeux de l’assassin. Pour vous faire une idée de la qualité de la b3BD, vous pouvez vous reporter au site  des éditions Futuropolis qui vous propose les 20 premières planches ou sur le site personnel de l’auteur. Traversons juste la Cordillère des Andes pour nous rendre chez les voisins argentins et découvrir une série de nouvelles de l’écrivain Jorge Luis Borges. Le livre b4comporte 13 nouvelles. nous l’avons acheté à la demande d’une élève qui voulait lire  la nouvelle qui donne le titre au livre « le livre de sable », paru aux éditions  Gallimard. Vous irez dans cette nouvelle à la découverte d’une Bible particulière qui n’a comme le sable ni de commencement, ni de fin, le livre éternel, le livre infini. Rapprochons-nous de la France en passant par la Turquie, pays natal du prix nobel de littérature en 2006 Orhan Pamuk. Il obtint en 2005 le prix Médicis étranger pour son livre « neige », paru aux éditions Gallimard. Après un long séjour en Allemagne, le héros, Ka, poète turc de petite envergure, retourne dans son pays natal, plus précisément à Kars , près de la frontière arménienne, pour enquêter sur une b5« épidémie » de suicides de jeunes filles voilées qui n’acceptent pas les contraintes laïques interdisant le voile dans les écoles et à l’université. Il découvre dans la ville, peu à peu bloquée par d’imposantes chutes de neige, les tensions créées par les élections municipales imminentes que devraient remporter les partis religieux. Il y retrouve aussi une jeune femme jadis aimée, Ipek qui vient b6de divorcer, et avec qui il veut renouer. Dans « la maison du silence », paru aux éditions Gallimard, Orhan Panuk narre l’histoire moderne de la Turquie, à partir de la chute de l’Empire Ottoman, dans un huis clos remarquable, à l’intérieur d’une maison tombant en ruines. Rejoignons l’hexagone avec un recueil de poésie d’Henri Michaux « la vie dans les plis », paru chez Gallimard. Nous avons fait face à un manque important de notre CDI, avec l’achat d’ « effroyables jardins » de Michel Quint, publié chez Gallimard. Auteur de notre région, Michel Quint évoque dans ce petit roman une page étrange de la résistance avec, entre autres, un clown soldat allemand plein d’humanité. Enfin, terminons notre voyage par la Belgique avec le livre d’Amélie Nothomb « les catilinaires, paru chez Albin Michel.

Pascal Broutin