Soshei Nishino dresse des cartes des grandes villes et des grands chemins qu’il sillonne à l’aide des multiples photographies argentiques qu’il recueille. Il puise son inspiration dans la marche. « Je peins ma mémoire d’un lieu avec de l’encre photographique ». Né en 1982, il concurrence de manière esthétique le travail des google earth et maps. Il ne s’agit pas de rendre la représentation scientifique ou documentaire, mais de rendre compte de ses impressions d’un lieu, de garder trace de son passage. Il prend des clichés de points de vue élevés. « En surplombant les rues que j’avais empruntées, j’aimais reconstituer mon chemin et revivre l’expérience urbaine ». Il travaille à partir de ses planches-contacts, les découpe puis assemble certains éléments sur le plan de la ville. Ainsi, il réalise une sorte de puzzle qui rend compte des agglomérations comme Paris, San Francisco, Tokyo. Il s’inspire du géographe japonais Ino Tadataka (1745-1818) qui fut le premier à avoir cartographié le Japon et aussi de l’univers de Jérôme Bosch et du land artist Richard Long. Pour en savoir plus je vous renvoie à l’article de Mathieu Oui publié dans le numéro276 d’AMC ou de vous rendre sur son site à l’adresse suivante :http://soheinishino.net/dioramamap.
Vous pourrez mieux comprendre son travail à partir de cet exemple sur Amsterdam :